Les chiffres de l’Observatoire national de la sécurité routière pour le mois d’octobre sont loin d’être réjouissants. Certes, on déplore trois morts de moins qu’en octobre 2021, moins d’accidents corporels (- 16 %), moins de blessés (-15 %) mais cette baisse est en trompe l’œil.
Par rapport à octobre 2019, année de référence avant la pandémie de Covid-19 et au confinement, la hausse du nombre de morts sur les routes est de 15 %.
Les plus exposés sur la route, piétons et vélos, paient le prix le plus fort
« On retrouve les chiffres désastreux de l’été », observe Maître Romy Collard -Lafond, « mais surtout les plus exposés paient le prix le plus fort, comme les piétons, les vélos ou encore les deux-roues ». Il faut en effet entrer dans le détail du bilan pour observer le sort très contrasté des différents usagers de la route. En voiture, le mois d’octobre 2022 a été beaucoup plus sûr : 12 morts de moins qu’en 2021 ; 17 de moins qu’en 2019. Mais pour tous ceux qui ne sont pas protégés par une carrosserie, ce début d’automne est bien plus meurtrier. 58 piétons ont trouvé la mort, soit cinq de plus que l’an dernier et 27 de plus qu’en 2019 ! Avec 34 victimes, les cyclistes tués sont bien plus touchés que les années précédentes ( +7 par rapports à 2021 ; +18 par rapport à 2019). Même les deux-roues motorisés subissent cette hausse de la mortalité : 7 de plus qu’en octobre 2021, 0 de plus qu’en 2019.Les usagers les plus vulnérables sur la route sont aussi les victimes de la baisse de la luminosité quand les jours raccourcissent. Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière dresse ce terrible bilan pour le mois d’octobre : « près de deux piétons et plus d’un cycliste sont décédés chaque jour sur les routes ».
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