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Aide aux victimes : nos conseils

Sommaire

Vous avez été victime d’un accident et vous souhaitez faire valoir votre droit en tant que victime ?
Prenez contact avec nos avocats et regardons de quelle manière nous pouvons avancer ensemble.

Accident de la route

Pour contester un procès-verbal de police ou de gendarmerie, il faut en quelque sorte que vous deveniez le contre-enquêteur de votre dossier. En effet, il vous faudra apporter des preuves extrêmement sérieuses pour démontrer que les faits relatés dans le procès-verbal ne sont pas exacts ou sont incomplets. Il faudra probablement, pour ce faire, avoir recours à un expert.
L’indemnisation des dommages graves causés par un accident de la route obéit à des règles complexes et requiert une grande expérience de la matière. Il est impossible d’établir un barème fiable des indemnités allouées en France. Il faut aussi savoir, qu’ainsi que le rappelait Mme Neher-Schraub, conseillère à la 17ème chambre de la cour d’appel de Paris, lors d’un colloque à l’occasion du 10ème anniversaire de la loi Badinter que 90 % des victimes d’accidents graves transigent pour des sommes représentant la moitié de ce qu’elles auraient obtenu en saisissant les tribunaux. Il est préférable de demander conseil à un avocat avant d’accepter toute indemnisation.
Lorsque l’expert aura rendu son rapport, il devra vous en envoyer une copie ainsi qu’à la compagnie d’assurances. Si le rapport d’expertise ne vous convient pas, vous avez la possibilité de saisir un avocat pour obtenir une expertise judiciaire.
Tout est fonction de l’importance de vos séquelles. Tout d’abord, vous devez savoir que ni votre assureur, ni celui du responsable n’ont d’intérêt à faire monter les enchères de l’indemnisation. La majorité des compagnies d’assurances se retrouvent en effet alternativement dans le rôle du payeur et dans celui de la défense de la victime. Et parfois dans les deux rôles pour le même accident. Elles s’entendent donc entre elles pour stabiliser les indemnisations au niveau le plus bas. Chaque cas, chaque situation reste particulière. Devant une indemnisation insuffisante, il y le recours au juge qui est évidemment un remède précieux. Mais la victime va devoir s’armer de patience et affronter les lenteurs de la procédure. Au préalable, l’avocat pourra vérifier que les résultats attendus justifient ces efforts. Si on préfère la négociation amiable, mieux vaut, en cas de préjudice important, ne pas laisser négocier votre propre assureur. Il est utile alors de se faire assister d’un avocat expérimenté en droit du dommage corporel afin d’éviter les principaux pièges et de faire pression sur l’assureur du responsable de l’accident en laissant ouverte la possibilité d’un recours au juge.
Pour poursuivre le responsable, le dépôt de plainte n’est pas obligatoire. En effet, soit le procureur de la République estimera que l’infraction est grave et il renverra l’auteur devant le tribunal correctionnel. Soit il considérera qu’elle ne justifie pas un renvoi devant le tribunal et le dépôt de plainte ne changera en rien la décision. Sur le plan de l’indemnisation, le fait que vous déposiez plainte ou non n’a aucune incidence sur les dommages et intérêts que vous toucherez.
Oui. Les procès-verbaux de police ou de gendarmerie sont quelque fois très long a être finalisés et transmis au parquet. Vous devez noter que le fait qu’il ne soit pas terminé ne signifie rien en particulier. En revanche, sachez que l’assurance doit impérativement vous le communiquer dès qu’il est fini.
Vous devez savoir : la police n’entend que les témoins directs de l’accident de la circulation. En tant que parent, si vous n’étiez pas sur les lieux de l’accident, votre témoignage n’a pas d’intérêt pour l’enquête de police ou de gendarmerie.
Lorsque les faits sont clairement établis, les services de police ne jugent parfois pas utile d’entendre les témoignages qui ne leurs semblent pas nécessaires. Ils en ont tout à fait le droit.
Vous n’avez aucune obligation d’accepeter le recours à l’expertise amiable proposée par l’assurance. Vous pouvez demander à faire désigner un expert du tribunal. Cela ne diminue en rien vos droits et ne retarde pas votre indemnisation.

Le procès

La victime ou la famille conserve la possibilité de déclencher elle-même la comparution du prévenu devant les magistrats au moyen d’une procédure appelée la citation directe. Vous ne devez utiliser cette procédure que si vous avez la certitude que les circonstances de l’accident sont déterminées et vous ne pouvez le faire que si vous n’avez pas encore été indemnisé. Si les circonstances de l’accident ne sont pas clairement établies, vous pouvez déposer une plainte avec constitution de partie civile. Votre plainte entraînera la désignation d’un juge d’instruction, disposant de larges pouvoirs d’investigation. Ce magistrat pourra alors ordonner des expertises, vous entendre et entendre des témoins et , s’il estime que la preuve de l’infraction est établie, renvoyer la personne responsable devant le tribunal correctionnel. A défaut, il rendra une ordonnance de non-lieu. Ces procédures sont diligentées par un avocat.

Vous pouvez vous constituer partie civile dans deux cas :

Soit le procureur, estimant que les circonstances de l’affaire sont indéterminées, a décidé de porter l’affaire devant un magistrat instructeur. En vous constituant partie civile devant ce dernier, vous pourrez avoir accès au dossier et solliciter par l’intermédiaire de votre avocat des auditions ou des investigations que vous jugerez utiles.

Soit vous décidez de porter plainte avec constitution de partie civile, suite à un classement sans suite du procureur. Dans ce cas, votre plainte saisit directement le juge d’instruction. La constitution de partie civile permet en outre de faire valoir votre droit à indemnisation au cours du procès pénal

L’assureur est obligé par la loi à vous faire rapidement une offre de provision. Mais ce délai est souvent trop long pour les victimes et il est possible d’obtenir plus rapidement le versement d’une provision en référé. Il est possible de saisir la juridiction des référés par l’intermédiaire d’un avocat dès l’obtention du procès-verbal de l’accident. Les délais varient ensuite selon les juridictions, mais la décision est généralement rendue en un mois environ.

Malgré le combat mené par les associations de victimes et leurs avocats pour faire changer la loi, l’appel de la décision statuant pénalement sur la sanction du responsable n’est pas pour l’instant ouvert aux victimes.

LA SANCTION DU RESPONSABLE DE L'ACCIDENT

Il y a quelques années, les magistrats ne condamnaient pratiquement jamais les responsables d’accidents de la route à une peine de prison. Une sorte de « tolérance » existait , qui empêchait de les considérer comme de véritables délinquants. Aujourd’hui, même si la réponse dépend encore du tribunal compétent, les choses ont changé et il n’est pas rare qu’un « chauffard » soit condamné à une peine d’emprisonnement, plus ou moins longue et plus ou moins assortie de sursis.

ERREUR MÉDICALE

L’aléa thérapeutique fait référence au risque consubtantiel à tout acte médical, quel qu’en soit soit la nature et quels que soient le sérieux et la compétence avec lesquels il est réalisé. La complexité des thérapeutiques modernes a accru le risque d' »accident médical » en même temps qu’elle a augmenté les chances de guérison. Or, avant la loi du 4 mars 2002, bon nombre de victimes de ces « coups du sort » étaient, en l’absence de faute médicale, privées de toute indemnisation. Dans d’autres cas, les tribunaux condamnaient les médecins ou l’hôpital, qui n’avaient pourtant commis aucune erreur, comptant sur la prise en charge effective des condamnations par les assureurs. C’est dans ce contexte que le législateur est intervenu, pour permettre une meilleure prise en charge des victimes de l’aléa thérapeutique, l’indemnisation étant, cette fois, supportée par l’état, et non par les médecins.

L’accident médical peut être défini comme un évènement imprévu, ayant causé un dommage accidentel et ayant un lien de causalité certain avec un acte médical, mais indépendamment de la preuve d’une faute. Depuis la loi du 4 mars 2002, l’office nationale d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des maladies nosocomiales, qui est un établissement public, est chargé d’indemniser les victimes de ces accidents.

L’infection nosocomiale est celle apparaissant à la suite d’une hospitalisation alors qu’elle était absente à l’admission à l’hôpital. C’est donc une maladie contractée à l’intérieur de l’hôpital, que ce soit au cours d’une intervention chirurgicale, lors de soins ou pendant le séjour.
Ces procédures sont diligentées par un avocat.

L’affection iatrogène correspond au dommage subi par un patient lié au traitement délivré, c’est à dire aux médicaments aux soins etc…

L’office national d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux, d’affections iatrogènes et d’infections nosocomiales est un établissement public, créé par un décret du 29 avril 2002 en application de l’article L. 1142-22 du code de la santé publique (loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé). Cet organisme a pour mission essentielle d’indemniser, pour le compte de l’état, les victimes d’aléa thérapeutique entrant dans le champ de la loi, c’est à dire les victimes d’un dommage lié à un acte médical et ne pouvant être rattaché à aucune faute. L’office d’indemnisation a été mis en place dans le but d’améliorer le sort de ces victimes, qui ont subi un dommage réel et qui sont, en l’asbence de responsable, dépourvues de tout recours.
L’ONIAM est également chargé d’indemniser, pour le compte de l’Etat, les victimes de vaccinations obligatoires.

Le nouvel article 1111-6 du Code de la Santé publique permet désormais à tout majeur, à l’exception de celui sous tutelle, de désigner par écrit une « personne de confiance », librement révocable, apte à représenter le malade dans les cas où ce dernier se trouverait dans l’impossibilité d’exprimer sa volonté. Une telle désignation pourra être opérée, soit à tout moment, soit à l’occasion d’une hospitalisation. (cette possibilité de désignation devra d’ailleurs être systématiquement offerte à tout hospitalisé). La personne de confiance a un double rôle : rôle tout d’abord d’assistance du malade conscient. Rôle, ensuite et surtout, de représentation , y compris dans les hypothèses de diagnostic ou pronostic fatal ou grave.

LE DROIT À L'INFORMATION

L’article L. 1142-4 du Code de la santé publique met à la charge des professionnels ou des établissements de santé une obligation de vous informer sur les circonstances et les causes de votre dommage, au plus tard dans les quinze jours suivant la découverte du dommage ou votre demande expresse. Cette information vous sera délivrée lors d’un entretien au cours duquel vous pouvez vous faire assister par un médecin ou une autre personne de votre choix.
Vous devrez également demander la communication de votre dossier médical.

L’article R. 710-2-2, modifié par le décret du 29 avril 2002, prévoit que :

Un dossier médical est constitué pour chaque patient hospitalisé dans un établissement de santé public ou privé. Ce dossier contient au moins les éléments suivants, ainsi classés :

Les informations formalisées recueillies lors des consultations externes dispensées dans l’établissement, lors de l’accueil au service des urgences ou au moment de l’admission et au cours du séjour hospitalier, et notamment :

  • La lettre du médecin qui est à l’origine de la consultation ou de l’admission
  • Les motifs d’hospitalisation
  • La recherche d’antécédents et de facteurs de risques
  • Les conclusions de l’évaluation clinique initiale
  • Le type de prise en charge prévu et les prescriptions effectuées à l’entrée
  • La nature des soins dispensés et les prescriptions établies lors de la consultation externe ou du passage aux urgences
  • Les informations relatives à la prise en charge en cours d’hospitalisation : état clinique, soins reçus, examens para-cliniques, notamment d’imagerie
  • Les informations sur la démarche médicale (…)
  • Le dossier d’anesthésie
  • Le compte rendu opératoire ou d’accouchement
  • Le consentement écrit du patient pour les situations où ce consentement est requis sous cette forme par voie légale ou réglementaire
  • La mention des actes transfusionnels pratiqués sur le patient et, le cas échéant, copie de la fiche d’incident transfusionnel (…)
  • Les éléments relatifs à la prescription médicale, à son exécution et aux examens complémentaires
  • Le dossier de soins infirmiers ou, à défaut, les informations relatives aux soins infirmiers
  • Les informations relatives aux soins dispensés par les autres professionnels de santé
  • Les correspondances échangées entre professionnels de santé
  • Les informations formalisées établies à la fin du séjour : Elles comportent notamment :
  • Saint-Pierre-et-Miquelon
  • La prescription de sortie et les doubles d’ordonnance de sortie
  • Les modalités de sortie (domicile, autres structures)
  • La fiche de liaison infirmière.
    Il faut bien entendu préciser qu’il s’agit d’un contenu minimum. L’ensemble de ces documents peut être communiqué au patient, à sa demande, à moins qu’il ne s’agisse d’informations mentionnant qu’elles ont été recueillies auprès de tiers n’intervenant pas dans la prise en charge thérapeutique ou concernant de tels tiers (notamment des membres de la famille)

Passé un délai de réflexion de 48 heures, au cours duquel aucune information ne sera communiquée au patient, les données seront communiquées au plus tard dans les huit jours suivant la demande. Ce délai peut être porté à deux mois, notamment lorsque les informations datent de plus de cinq ans au jour de la demande.
Vous devrez également demander la communication de votre dossier médical.

Oui, la loi du 4 mars 2002 prévoit expressément une dérogation au secret médical au profit des héritiers du défunt, dans trois hypothèses : connaissance des causes de la mort, défense de la mémoire du défunt, exercice de leurs droits par les héritiers. La demande de transmission devra donc être motivée par l’une de ces trois causes. Une exception cependant : la volonté contraire du défunt, exprimée avant son décès.

L’article 35 du code de déontologie médicale prévoit que le médecin doit à son patient une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose. Tout au long de la maladie, le médecin doit tenir compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension. Toutefois, dans l’intérêt du malade et pour des raisons légitimes que le praticien apprécie en conscience, un malade peut être tenu dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic graves, sauf dans les cas où l’affection dont il est atteint expose les tiers à un risque de contamination. Un pronostic fatal ne doit être révélé qu’avec circonspection, mais les proches doivent en être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite.
Mais cette disposition n’est pas reprise par la loi du 4 mars 2002, qui ne considère que le cas où le patient aurait préalablement exprimé sa volonté de ne pas être informé. Il n’est pas certain, pourtant, que le silence de la loi remette en cause la possibilité pour le médecin de taire des informations d’ordre médical graves dans l’intérêt du malade.

LA LOI DU 4 MARS 2002

Non, la loi ne s’applique que si les faits sont intervenus à compter du 5 sept. 2001

Vous avez accès aux CCRI si : l’acte médical à l’origine de l’accident a été réalisé à compter du 5 septembre 2001 Il a entraîné un dommage grave, c’est-à-dire : une incapacité permanente partielle (IPP) supérieure à 24%, ou une durée d’incapacité temporaire de travail d’au moins 6 mois consécutifs ou 6 mois non consécutifs sur 12 mois, ou à titre exceptionnel, lorsque vous avez été déclaré inapte à exercer votre activité professionnelle ou lorsque vous subissez des troubles particulièrement graves dans vos conditions d’existence (décret n° 2002-314 du 4 avril 2003). La commission peut, avant de se prononcer, avoir recours à un expert qui se prononcera sur la recevabilité de votre demande. Attention, cette expertise n’est pas contradictoire.

La loi du 4 mars 2002, ayant institué les Commissions régionales de conciliation et d’indemnisation, a pour but d’améliorer le sort des patients. Le recours à ces procédures est gratuit, de même que l’expertise médicale, qui est prise en charge par l’ONIAM. Les Commissions font la part belle à un règlement amiable des litiges; La procédure est également censée y être beaucoup plus rapide (6 mois maximum). Ceci dit : Ces délais seront difficiles, voire tout à fait impossibles à respecter en pratique Les Commissions sont essentiellement constituées de non juristes, alors que les questions de responsabilité médicale sont souvent des questions juridiques compliquées (par exemple, les discussions liées à l’existence d’une faute, ainsi que les règles permettant de chiffrer les préjudices, sont typiquement des questions juridiques) L’échec de la procédure amiable peut aboutir à faire perdre de nombreux mois au patient, soit qu’au terme de presque une année, il soit amené à refuser une offre très insuffisante et à tout recommencer devant un tribunal, soit que le médecin lui-même fasse « appel » devant une juridiction, ce qui sera fréquemment le cas. Si le seuil de gravité n’est pas établi, les victimes risquent de perdre six mois devant la commission, sans même avoir bénéficié d’une expertise contradictoire.

Pour saisir la Commission, vous devez adresser un formulaire de demande d’indemnisation (PDF, 63 Ko), accompagné des pièces suivantes : tout document médical ou administratif établissant le lien entre votre dommage et un acte médical, un certificat médical décrivant la nature précise et la gravité de votre dommage, tout document indiquant votre qualité d’assuré social, tout document permettant d’apprécier la nature et l’importance de vos préjudices, notamment au regard du seuil de gravité fixé par le décret n° 2003-314 du 4 avril 2003, tout document justifiant les sommes éventuellement reçues ou à recevoir au titre de l’indemnisation de votre dommage par un organisme autre que la sécurité sociale (arrêté du 4 mars 2003). Par ailleurs, si vous êtes ayant droit d’une personne décédée, il faudra justifier de votre qualité d’assuré social, de vos liens avec la personne décédée et de son décès. Le dossier que vous constituez devant la commission doit être soigneusement préparé, ne serait ce que parce qu’il influera sur la recevabilité de votre demande. De façon générale, l’assistance d’un avocat, devant une Commission, pourra vous être très utile, pour préparer les expertises médicales, et savoir quelle attitude adopter face à la transaction.

Si vos dommages présentent le caractère de gravité exigé par décret, la commission, ayant déclaré votre demande recevable, doit maintenant émettre un avis sur les circonstances, les causes, la nature et l’étendue des dommages, ainsi que sur le régime d’indemnisation applicable. Pour cela, elle va diligenter une expertise ayant essentiellement pour but de définir ce qui est de l’ordre de la responsabilité médicale et ce qui est relatif à l’aléa thérapeutique. L’avis de la commission peut conclure à l’existence d’une faute, auquel cas il appartiendra aux responsables et à leurs assureurs de faire une proposition d’indemnisation, à moins que vous ne décidiez de les poursuivre devant un tribunal. Si l’avis conclut à l’absence de faute, l’office national d’indemniation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales doit adresser à la victime ou à ses ayants droit une offre d’indemnisation dans un délai de quatre mois suivant la réception de l’avis. L’acceptation de cette offre vaut transaction et le paiement doit intervenir dans un délai d’un mois à compter de la réception par l’office de l’acceptation de l’offre par la victime. Vous pouvez également refuser cette offre et intenter une action en indemnisation devant la juridiction compétente.

Tout comme l’offre qu’aurait pu vous faire l’assureur du responsable, si une faute avait été prouvée, l’offre de l’office national d’indemnisation est censé réparer la totalité de votre préjudice. Mais il est encore beaucoup trop tôt pour savoir si, d’une manière générale, les sommes proposées par l’office ou par les professionnels seront équivalentes au montant des indemnités allouées par les tribunaux. La seule manière de savoir si vous avez intérêt à transiger et à accepter le montant qu’on vous offre est donc de vous rapprocher d’une association de victimes ou de prendre contact avec un avocat spécialisé, qui connaîtra les règles d’évaluation des préjudices et saura vous conseiller.

Non. En revanche, la loi du 4 mars 2002 a introduit une présomption d’imputabilité afin de faciliter l’indemnisation par le juge. La loi prévoit que, une fois prouvée l’existence d’une transfusion précédant la contamination, il incombe à l’organisme fournisseur des produits sanguins responsable de la transfusion s’il le croit fondé, de prouver que celle-ci n’est pas à l’origine de la contamination. Il est par ailleurs expressément prévu que, en cas de doute, celui-ci profite à la victime. Cette mesure facilitera les recours contentieux des victimes et accélérera les procédures juridictionnelles.

LES INFECTIONS NOSOCOMIALES

L’apparition d’une infection nosocomiale dépend de nombreux facteurs : La présence de germes en milieu hospitalier. L’hôpital et la clinique abritent de nombreuses sources de germes : le patient et le personnel, le matériel et les surfaces, et l’environnement. Le patient et le personnel constituent la plus importante source de germes, un bon nombre d’entre eux étant par ailleurs bénéfiques pour la santé. Certains traitements, comme les antibiotiques, peuvent perturber l’équilibre naturel des germes. Certains germes auparavant inoffensifs peuvent alors devenir responsables de maladies. Le mode de passage de ces germes aux malades hospitalisés : L’infection peut se propager de manière endogène, c’est à dire que le malade s’infecte avec ses propres germes, à la faveur d’un acte invasif (c’est-à-dire traversant la peau du patient) et/ou en raison d’une fragilité particulière. L’infection peut également se propager de manière exogène. Il peut s’agir, soit d’infections croisées (transmises d’un malade à l’autre par les mains ou les instruments du personnel médical), soit d’infections provoquées par les germes du personnel, soit d’infections liées à la contamination de l’environnement hospitalier (eau, air, matériel, alimentation…). L’état du malade lui-même, qui le rend plus ou moins réceptif aux infections

Bien sûr. Il suffira d’établir que l’infection a été contractée à l’hôpital, c’est à dire que vous n’étiez pas malade avant d’y entrer, alors que vous l’étiez à la sortie, sans avoir à rapporter la preuve d’une faute et l’hôpital ou la clinique pourra être condamné.

La loi du 4 mars 2002 édicte la responsabilité de plein droit des établissements de santé, conformément à la jurisprudence antérieure tant civile qu’administrative. De ce point de vue, donc, il y a peu de changement. En revanche, la responsabilité des médecins, en cas de maladie nosocomiale, ne pourra désormais vraisemblablement être engagée qu’en cas de faute prouvée, ce qui est un recul par rapport au droit antérieur. Enfin, dans les cas où vous ne pourrez pas engager la responsabilité du professionnel de santé, soit qu’il ait pu prouver la cause étrangère, soit que, s’agissant d’un médecin, vous n’ayez pas prouvé la faute, vous pourrez vous tourner vers l’ONIAM (à condition que votre dommage remplisse les conditions de gravité exigées).

LOI BADINTER

La loi du 5 juillet 1985, dite Loi Badinter, encadre l’indemnisation des victimes d’accident de la circulation. La Loi Badinter oblige l’assureur d’un véhicule à indemniser les passagers de ce véhicule en cas d’accident de la route. La Loi Badinter garantit l’indemnisation automatique des piétons ou des cyclistes heurté par un véhicule La Loi Badinter prévoit l’indemnisation d’un conducteur si un autre véhicule est impliqué dans l’accident de la circulation et si le conducteur victime n’a pas commis de faute susceptible de réduire ou d’exclure son indemnisation.

La loi Badinter oblige votre assureur ou l’assureur du conducteur responsable à vous faire une offre d’indemnisation ou de provision (si vous n’êtes pas consolidé) dans un délai maximum de huit mois après l’accident. Cinq mois après la consolidation de vos séquelles, cette offre doit être complète et définitive. Si l’accident n’est pas trop grave et vos séquelles peu importantes, l’application de l’indemnisation grâce à la Loi Badinter est largement satisfaisante. Mais si vous faites partie des 35.000 blessés graves recensés chaque année en France ou si les responsabilités dans l’accident ne sont pas claires, le processus d’indemnisation prévu par la Loi Badinter sera insuffisant pour garantir tous vos droits. Depuis trente ans, les décisions des tribunaux ont complété la Loi Badinter en précisant comment elle devait être appliquée et comment devait être indemnisées les victimes d’accident de la circulation ayant subit des dommages ou préjudices corporels. C’est toute cette jurisprudence que les assureurs ont souvent tendance à oublier en cas d’accident aux conséquences graves.

Le cabinet de Me Jehanne Collard et Associées s’occupe depuis plus de vingt ans de la défense des victimes d’accident de la circulation. Ses avocats connaissent la jurisprudence des tribunaux et se tiennent informés en permanence de son évolution. Notre cabinet contraint les assureurs à aligner leur offre d’indemnisation sur les évolutions les plus récentes et les plus favorables du droit des victimes d’accident de la route. Parce que nos avocats interviennent dans toute la France, ils savent ce qu’ils peuvent obtenir de chaque tribunal et peuvent ainsi conseiller efficacement les victimes Les indemnisations obtenues par notre cabinet pour de gros préjudices sont en moyenne supérieures de 30 % à celles proposées par les assureurs. Pour savoir si vous pouvez faire confiance à l’indemnisation grâce à la Loi Badinter ou si notre cabinet peut optimiser votre indemnisation, contactez-nous. Si, à l’issue de cette première consultation, il s’avère que vous n’avez pas besoin des services d’un avocat, aucun honoraires ne sera perçu.

Le Pretium Doloris

En latin, le mot « Pretium Doloris » signifie prix de la douleur. Dans le jargon juridique, le terme désigne la réparation des souffrances endurées par la victime d’un accident ou d’une erreur médicale. Pour la plupart des victimes, le Pretium Doloris parait impossible à fixer tant il s’agit d’une expérience subjective qui recouvre des dimensions les plus variées. 

Dans la nouvelle nomenclature des postes de préjudice corporel, le Pretium Doloris s’appelle officiellement « souffrances endurées ». C’est un préjudice temporaire. Il ne concerne que les souffrances éprouvées par la victime avant la consolidation de son état par l’expert. Les souffrances du futur sont désormais classées avec les préjudices permanents et indemnisées au titre de l’atteinte à l’intégrité physique.

Le pretium doloris ne doit pas non plus se confondre avec la souffrance que l’on peut éprouver en travaillant du fait des séquelles de l’accident. Cette dernière est indemnisé au poste « incidence professionnelle ».

Enfin, il faut distinguer le pretium doloris et le préjudice moral ou d’affection éprouvé par les proches d’une victime gravement handicapée ou décédée.

Les juristes aiment découper les cheveux en quatre et les préjudices en tranches. Le pretium doloris n’est donc qu’une petite partie des souffrances.

Comment peut-on évaluer la douleur ? Comment calculer justement le Pretium Doloris ? Les tribunaux s’en remettent aux médecins experts qui ont établi, le calcul du pretium doloris, une échelle de 1 à 7, de très léger à très important. La grande majorité des experts se contente de comptabiliser les jours d’hospitalisation et le nombre d’interventions chirurgicales pour donner une note au pretium doloris.

Les avocats du cabinet de Me Jehanne Collard et Associés interviennent pour que les experts prennent en compte le vécu réel des victimes : séparation avec la famille pendant l’hospitalisation, souffrances de la rééducation. Les doléances écrites des victimes doivent être à la base du calcul du pretium doloris.

Il n’y a pas de barème d’indemnisation du pretium doloris. Les sommes obtenues par les victimes peuvent varier du simple au double selon les victimes. La plupart des assureurs indemnisent très mal le pretium doloris. A titre d’exemple, un pretium doloris noté 1/7 obtiendra rarement plus de 1.000 euros. Pour 2/7, il faut souvent de contenter de 1.000 à 2.000 euros .Pour 3/7, 2.000 à 4.000 euros. Le cabinet de Me Jehanne Collard et Associés se mobilise pour faire valoir les arguments des victimes et obtenir une indemnisation du pretium doloris proche de celles accordée par les tribunaux qui est en moyenne supérieure de 30 %. Pour les cas les plus lourds (pretium doloris évalué à 5/7 et 6/7), les indemnisations obtenues par notre cabinet peuvent atteindre 50.000 euros.

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