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Dans son bilan provisoire publié lundi 31 janvier, l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR) met en avant que le couvre-feu instauré en 2021 et la fermeture des discothèques au premier semestre entre autres aurait ? pu limiter les déplacements notamment festifs de nuit » et le télétravail aurait « influé sur l’exposition au risque ». Si nous ne pouvons que nous réjouir d’une diminution globale des décès sur la route en France, il serait tout à fait indécent de se satisfaire de ces chiffres face aux drames que vivent chaque jour des milliers de familles victimes d’un accident de la circulation. Drames dont nous sommes les témoins au quotidien. C’est pourquoi, les actions de prévention et de sensibilisation des plus jeunes notamment doivent être renforcées partout sur l’ensemble du territoire français. On ne peut se résoudre à la mort de toutes ces victimes. Les plus jeunes sont parmi les premières victimes des accidents de la route.
En 2021, c’est 30 enfants et adolescents tués en plus. Les chiffres sont terribles : 83 enfants âgés entre 0 et 13 ans sont décédés en 2021, soit 22 de plus qu’en 2019 et 100 adolescents entre 14 et 17 ans ont perdu la vie en 2021, 8 de plus qu’en 2019. Il est urgent de réagir pour éviter ces drames.
L’inquiétante augmentation des cyclistes et des usagers de trottinettes électriques tués
Si les gros titres de ce début de semaine annoncent que la mortalité routière est en baisse en 2021, nous insistons aussi sur l’inquiétante augmentation du nombre de cyclistes tués. Le bilan est lourd. La mortalité des cyclistes sur les routes a fortement augmenté avec 226 personnes décédées en 2021 (soit 39 de plus qu’en 2019, 48 de plus qu’en 2020). Cette hausse est d’ailleurs davantage marquée hors agglomération (+35% en 2021 par rapport à deux ans auparavant) où les vitesses élevées voire les abus de vitesse des usagers motorisés mettent en danger les cyclistes plus vulnérables. Avec la pandémie l’engouement pour de nouveaux modes de transports s’est développé, notamment l?usage la trottinette électrique. La mortalité des ses utilisateurs est également en forte hausse. On déplore 22 décès en 2021. En 2019, 10 personnes ont perdu la vie et 7 en 2020. Les ?nouvelles mobilités’, comme on les appelle, sont désormais synonymes de nouvelle mortalité routière. Il serait temps que ces engins de déplacement fassent l’objet d’une réglementation plus stricte sur le plan juridique. Aujourd’hui, nous sommes face à un no man’s land juridique ce qui est tout à fait effroyable. Combien de temps va-t-il falloir continuer à dénombrer le nombre chaque année plus important de victimes et de décès pour réagir ? Il est impératif que les pouvoirs publics prennent des mesures tant sur le plan judiciaire que sur le plan réglementaire.
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Crédit photo : canva.com
