Il y a tout juste un an, une jeune fille de 22 ans a trouvé la mort sur son vélo, percutée par un camion, à un carrefour de Rennes. Le vélo blanc est toujours là, fleuri en mémoire par les habitants.
On ne doit pas mourir en vélo. Ni à 22 ans ni à un autre âge. Ni à Rennes ni ailleurs. Le vélo est parfois la poursuite d’un rêve d’enfant, mais surtout une responsabilité d’adulte. Vis-à-vis de soi comme de la pollution de la planète. Mais le nombre de morts victimes d’un accident de vélo ne cesse d’augmenter : 151 en 2013, 178 en 2020 et déjà 166 sur les huit premiers mois de 2021.
Une augmentation des accidents de vélo
Les accidents se multiplient. Mais cette hausse n’est qu’en partie liée à celle du nombre de pratiquants. L’engouement pour le vélo a pour principal effet de banaliser sa présence dans la circulation. On le voit dans les villes où, grâce aux pistes cyclables, une cohabitation pacifique finit par peu à peu d’imposer.
On ne doit pas mourir en vélo. L’association Velook.fr qui a beaucoup étudié la multiplication des accidents en Bretagne, montre qu’en ville, les conséquences restent bénignes, les blessés légers. C’est sur les routes secondaires, sans voie dédiée, que les drames et les morts se concentrent. Ou dans les villes qui n’ont pas encore adopté la limitation à 30 km/h.
Contre un corps sans protection, c’est la vitesse, donc la violence du choc qui fait le pire. Il faut, pour partager la route, accepter de ralentir. On ne doit pas mourir en vélo.
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Me Romy Collard-Lafond
Photos © via Canva.com/Grégoire Bernardi.