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“Policiers morts à Villeneuve-d’Ascq : La sécurité routière doit être déclarée grande cause nationale”

Trois jeunes policiers, deux hommes et une femme âgés de 24 et 25 ans, ont perdu la vie ce 21 mai dans un dramatique accident de la route qui a fait quatre morts à Villeneuve d’Ascq, près de Lille. Leur voiture a été percutée par un automobiliste qui roulait à 120 km/k, à contresens, sous l’empire de l’alcool et de la drogue. Une jeune fille, qui avait été victime d’une agression quelques heures avant, et qui était conduite par les policiers, à été aussi gravement blessée. Dans la voiture en face, l'Alfa Romeo, le conducteur âgé de 24 ans est décédé. Son passager, âgé de 23 ans, a été transporté en urgence absolue à hôpital. L’émotion deux jours après l'accident est toujours vive et bouleverse toute la France. On sait aujourd'hui que la vitesse, l’alcool et les stupéfiants sont à l’origine de ce carnage. L’action publique doit aller plus loin, la sécurité routière est une cause oubliée.

Trois jeunes policiers, deux hommes et une femme âgés de 24 et 25 ans, ont perdu la vie ce 21 mai dans un dramatique accident de la route qui a fait quatre morts à Villeneuve-d’Ascq, près de Lille. Leur voiture a été percutée par un automobiliste qui roulait  à 120 km/k, à contresens, sous l’empire de l’alcool et de la drogue. Une jeune fille, qui avait été victime d’une agression quelques heures avant, et qui était conduite par les policiers, à été aussi gravement blessée. Dans la voiture en face, l’Alfa Romeo, le conducteur âgé de 24 ans est décédé. Son passager, âgé de 23 ans, a été transporté en urgence absolue à hôpital. L’émotion deux jours après l’accident est toujours vive et bouleverse toute la France. On sait aujourd’hui que la vitesse, l’alcool et les stupéfiants sont à l’origine de ce carnage. 

L’action publique doit aller plus loin, la sécurité routière est une cause oubliée 

Rouler avec 2g/l dans le sang, rouler après avoir consommé des stupéfiants, rouler en dépassant les limitations de vitesse provoquent des centaines de décès par an, des milliers de victimes graves, pour nombreuses handicapées à vie, des familles, trop souvent oubliées, anéanties à vie. La souffrance des victimes doit être entendue, mais aussi leurs droits à être considérées, accompagnées, bien mieux que ce qu’elles ne le sont aujourd’hui. C’est pourquoi, il est temps que les politiques réagissent avec force pour faire de la sécurité routière une grande cause nationale, comme en son temps l’avait fait le président Jacques Chirac. Depuis trop d’années, la sécurité routière est un peu oubliée. 

Les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes

En France, comme en Europe, les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes de 18 à 24 ans, loin devant les suicides et les autres causes accidentelles. Cette réalité se traduit par une surreprésentation des jeunes dans la mortalité routière : 17% de décès chez les 18-24 ans qui ne représentent pourtant que 8% de la population. Le dernier baromètre réalisé par Ipso/ Vinci le 16 mai dernier au niveau européen alerte  : l’alcool, les drogues, les médicaments sont des comportement bien moins isolés qu’auparavant et qui concernent particulièrement les jeunes hommes. 

  • 7 % des conducteurs européens – et même 17 % des hommes de moins de 35 ans – reconnaissent prendre le volant en état d’ébriété. Un chiffre qui atteint 25% des hommes de moins de 35 ans. 5 % – et 17 % des hommes de moins de 35 ans – conduisent en ayant fumé du cannabis ou consommé des drogues. 

Une application plus stricte de la loi pénale

Beaucoup d’accidents pourraient être évités aussi si la justice était dans son ensemble moins indulgente avec les responsables d’accidents de la route. Il est temps, comme nous le réclamons, avocats engagés aux côtés des victimes, associations, depuis des années, que l’arsenal juridique soit enfin appliqué par les magistrats de manière plus rigoureuse. Des peines plus lourdes doivent être prononcées, telles que prévues dans le code pénal  contre ces chauffards.

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur a annoncé un hommage national à la suite de ce drame terrible de Villeneuve- d’Ascq, jeudi prochain. Cet hommage à la mémoire de ces jeunes policiers, arrachés à la vie par un délinquant de la route, doit être un hommage à toutes les victimes de la route. Cet hommage à ces trois jeunes victimes, fauchées alors qu’elles servaient l’intérêt général de la France, doit déboucher impérativement sur l’annonce d’une volonté de l’exécutif dans la lutte contre l’insécurité routière. Je le redis : la sécurité routière doit être une grande cause nationale.  

Maître Romy Collard, avocate des victimes de la route

Guide de la Victime ; Que faire en cas d’accident de la route , quels droits pour la victime ?

 
 
 

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