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En ce début d’année 2023, le nombre de victimes est dramatique, en particulier chez les jeunes. Le 7 janvier dans le Morbihan, un motard de 24 ans est décédé dans un accident sans la moindre explication. Non loin, une jeune femme de 20 ans perd le contrôle de son véhicule. Le 8 janvier, près de Rouen, un conducteur de 25 ans et un gamin de 16 ans à bord, a percuté un arbre. Le 9 janvier, à proximité de Clermont-Ferrand, ils avaient 15, 16 et 17 ans quand leur voiture a quitté la route à grande vitesse. C’est le gamin de 15 ans qui conduisait. Le 10 janvier, sur la route d’Yvetot, il avait 22 ans. Il se rendait au travail. On l’a retrouvé mort près de sa trottinette électrique. Le responsable de l’accident ne s’est pas arrêté.
Accident de la route : première cause de mortalité chez les jeunes
En France comme en Europe, les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes de 18 à 24 ans, loin devant les suicides et les autres causes accidentelles. Cette réalité se traduit par une surreprésentation des jeunes dans la mortalité routière : 17% de décès chez les 18-24 ans qui ne représentent pourtant que 8% de la population.
L’accident de la route, un drame humain évitable
Derrière la sécheresse des statistiques et des faits divers, il y a des vies anéanties, des familles brisées, des deuils inconsolables. Pourtant, on sait aujourd’hui, que le facteur comportemental est le premier facteur d’insécurité sur la route. La vitesse mal adaptée, l’alcool, les stupéfiants, la fatigue et le téléphone mobile sont les causes principales d’accidents graves et mortels chez les plus jeunes de nos concitoyens.
“Beaucoup de nos jeunes perdent la vie, trop souvent par inconscience, méconnaissance des attitudes dangereuses au volant. Pour enrayer cette tendance, il est urgent que la lutte contre l’insécurité routière soit plus que jamais une des priorités des pouvoirs publics. L’accident de la route est un drame humain évitable,” souligne maître Romy Collard-Lafond. “ Il serait peut être utile”, continue Me Romy Collard-Lafond, “ que les jeunes rencontrent les victimes de la route, écoutent leur témoignages, qu’ils prennent conscience des combats qu’il faut mener pour que justice soit rendue. Peut-être faudrait-il ce genre de stage pour que nos enfants cessent de jouer leur vie sur la route. Il apparaît essentiel de revoir la formation qui doit aller au-delà du seul apprentissage technique de la conduite. Il faut développer davantage l’approche pédagogique. Beaucoup de victimes au sein d’associations participent à sensibiliser les collégiens et les lycées aux dangers de la route ; cette transmission est fondamentale. »
En savoir plus sur les droits des victimes de la route :
Quels sont les droits des victimes de la route ?
En cas de dommage corporel grave, quel droit à indemnisation pour un accident de la route ?
Association Victimes & Citoyens : sensibilisation des jeunes
