Ecouter le contenu 
Il avait 2 ans à peine. Le 4 mars dernier, à Saint-Christol-les-Alès dans le Gard, le petit garçon était assis tranquillement sur le siège arrière de la voiture de sa mère qui tournait dans un carrefour. Il avait 2 ans à peine et le véhicule qui venait en face ne lui a laissé aucune chance.
Son frère, 17 ans, a été gravement blessé. Malgré l’intervention d’une vingtaine de pompiers, le petit garçon n’a pas survécu. Son frère, lui, a été transporté à l’hôpital d’Alès. Un drame pour toute une famille. Un drame de trop.
Sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants
Le chauffard aurait tenté de prendre la fuite à pied après la collision. Agé de 35 ans, l’homme a rapidement été rattrapé et interpellé à quelques centaines de mètres du lieu de l’accident. Les tests ont confirmé : conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants. En outre, il conduisait sans permis et sans assurance. Il a été placé en garde à vue. Cela s’est passé en France, en 2022. Il y a encore, au carrefour, des conducteurs irresponsables, capables d’ôter la vie en toute impunité, à des victimes, à des petits enfants de 2 ans.
Dans notre exercice comme avocats engagés pour la défense du droit des victimes, nous ne savons que trop bien que l’accident de la route n’est que le premier acte du drame. La barbarie routière ne s’arrête pas à l’inconséquence des chauffards. Vient ensuite, bien moins médiatisés, mais tout aussi implacables : la douleur, le handicap à vie, le deuil difficile, trop souvent mis en péril par la clémence de notre société. Mais aussi, comme nous en faisons le constat dans notre quotidien d’avocats, lors des décisions rendues. Ce drame vient douloureusement nous rappeler que le combat pour la sécurité routière est loin d’être fini. La justice ne doit plus être aussi indulgente vis à vis de ces chauffards. Ne l’oublions pas : le véhicule d’un chauffard est de facto une arme qui tue et mutile des milliers de français par an. Anéantissant vies et familles comme le week-end dernier dans le Gard.
