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Me Romy Collard-Lafond : « Les peines appliquées en France pour les délits routiers ne sont pas dissuasives »

Dans la nuit du 8 au 9 mai, alors qu’il était en scooter, un jeune restaurateur a perdu la vie percuté par un chauffard récidiviste en plein centre de Paris. Pour Me Romy Collard-Lafond « il est nécessaire que les magistrats cessent d’absoudre les pires chauffards. Les peines appliquées en France n’étant pas assez dissuasives ».

Dans la nuit du 8 au 9 mai, en plein c’ur de Paris , encore une jeune victime de trop, dont la vie a été enlevée par un chauffard récidiviste.

Un jeune restaurateur de 24 ans est décédé violemment percuté par une Audi qui roulait à toute vitesse, alors qu’il était à l’arrêt à un feu rouge. Une passagère qui se trouvait aussi sur le scooter et un chauffeur VTC ont également été blessés et transportés à l’hôpital avec de « multiples contusions » . Le conducteur de la voiture, ivre, avait pris la fuite à pied, après l’accident de voiture, et a finalement été interpellé par un policier de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP). Le suspect était recherché pour une peine de prison à purger et pour conduite en état d’ivresse. L’homme a été mis en examen pour « homicide et blessures involontaires », mercredi 11 mai.

 Les magistrats français ferment  trop souvent les yeux

Il est intolérable qu’aujourd’hui encore, après tant de drames, tant de victimes, que des délinquants récidivistes, sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants, brûlent à toute vitesse les feux rouges des villes fauchant des vies en toute impunité. L’émotion face à de tels drames est toujours forte, légitime. « La colère est sous jacente aussi parce que l’on sait que, si, notamment,  le nombre de récidiviste est aussi important c’est parce que les peines appliqués en France pour les délits routiers ne sont pas dissuasives » réagit maître Romy Collard-Lafond. « Commençons par appliquer la loi qui existe déjà. Sous emprise d’alcool ou de drogue, les responsables d’homicide involontaire au volant risquent 10 ans de prison. Or, les magistrats français ferment  trop souvent les yeux. Les propres statistiques de la Justice pointent que des peines de prisons fermes ne sont prononcées que dans 11% de ces accidents mortels avec des circonstances aggravantes. On comprend pourquoi les récidivistes courent les rues. Pour éviter de pareils drames, il est nécessaire que les magistrats cessent d’absoudre les pires des chauffards. Qu’ils réalisent que plus de 3 000 personnes trouvent encore chaque année la mort sur la route ». 

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