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Attraper un piéton par la fenêtre. Le trainer en accélérant jusqu’à ce qu’il chute à terre. Eux, à Noisy-le-Sec, en région parisienne, ça les faisait mourir de rire. Alors ils en ont fait une vidéo sous-titrée «fou rire de la soirée» qui a fait le tour des réseaux sociaux, déclenché un tollé sur la toile et de nombreux signalements d’internaute sur la plateforme Pharos, avant que la police s’en mêle.
Protéger les victimes de l’inconscience routière
Les jeunes barbares de Noisy-le-Sec n’ont pas inventé la chasse aux piétons. Ils l’ont juste poussé un peu plus loin. Il suffit de regarder les chiffres : 391 piétons sont morts en 2020 dans un accident de la circulation, pour s’être simplement trouvé près d’une voiture. Et des milliers ont été blessés.
L’abominable fou rire de Noisy-le-Sec n’est que le reflet d’un triste quotidien où on brûle des feux rouges, monte sur les trottoirs, où l’on ne stoppe pas aux passages-piétons, où l’on se moque, la nuit, de toute limitation de vitesse.
Nous savons trop bien dans ce cabinet que la chasse aux piétons est toujours ouverte. Nous savons trop bien qu’ils paient toujours un trop lourd tribut à l’imprudence, l’impatience, l’inconscience. Nous savons trop bien que les barbares de Noisy-le-Sec ne sont que les caricatures de nos comportements.
